LE CINÉMA DE KUNG-FU DE HONG KONG
La mondialisation des arts martiaux chinois a été alimentée par l’explosion du cinéma de kung-fu à Hong Kong après les années 1950, « l’âge d’or» du cinéma de kung-fu démar- rant à la fin des années 1970. Alors que cette forme unique de cinéma était à l’origine destinée au public chinois, elle prit rapidement une dimension internationale et devint une expression emblématique de la culture chinoise. Ce développement planétaire, qui débuta comme une extension du cinéma de kung-fu, était davantage une culture pop qu’un sport, et pour la plupart des pratiquants de kung-fu les mondes réel et fictif des arts martiaux chinois restaient conjoints.
Les interactions entre la pratique du kung-fu traditionnel et ces représentations ciné- matographiques débutèrent avec le hung kuen de Lingnan. Lau Zaam, un des étudiants de Lam Sai Wing, fut le premier acteur à jouer le rôle de son maître, apportant ainsi quelque chose du « vrai kung-fu » dans le monde du faire-semblant. Poursuivant dans la voie tracée par son père, le fils de Lau Zaam, l’acteur de kung-fu légendaire, choré- graphe et directeur Lau Kar Leung porta le cinéma de kung-fu hongkongais vers de nouveaux sommets dans les années 1970 et 1980.
L’ÂGE D’OR DES AFFICHES DE FILMS PEINTES DU GHANA
Au milieu des années 1980 naquit la tradition du cinéma ambulant, et le cinéma du monde fut amené sur les routes secondaires et de campagne du Ghana par les forains locaux. Les classiques du kung-fu cheminèrent de village en village sur cassette vidéo, diffusés sur des écrans TV de 20 pouces et alimentés par un groupe électrogène portable. Ainsi, à partir de 1985, environ, et jusqu’en 2000, un «âge d’or » unique des affiches de films de kung-fu peintes à la main apparut au Ghana, récits visuels uniques créés exclusivement pour les spectateurs locaux. Ces affiches accrocheuses, annonçant l’arrivée d’un film dans les villages, étaient peintes sur des toiles de coton, provenant souvent de sacs de farine de 50kg tissés localement et recyclées.